i'll smoke u, just like shit, or whatever u want.

Xavier trouverait une pure inutilité au fait de raconter sa vie. Sa vie, qui a un début, un milieu, et une fin, certes, mais qui n'a pas lieu d'être racontée. Xavier est d'ailleurs bien trop centré sur lui pour penser que quiconque d'autre puisse avoir envie de le connaître ; et commence peut être à l'oublier, cette vie. Et huntington n'aura pas été la seule chose impliquée.

Alors âgé d'à peine 8 ans, Madame Grimes lui reprochait déjà de ne pas participer en classe. De trop pisser contre les murs, et de voler les sandiwchs des filles quand il n'avait pas le sien. Comme si la rébellion eu fait parti de sa vie, sans qu'il ne veuille vraiment l'admettre, il continuait son endiguement, aimait quelqu'un un jour et le détestait le lendemain. On le lui rendait bien, d'ailleurs, et Jimmy tout particulièrement, de qui il avait volé les billes et embrassé l'amoureuse. Jane, se rappelle-t-il parfois, quand Seika n'est pas là pour l'engueuler, parce qu'il ne participe pas, qu'il glande devant la télé, ou qu'il répond très gentiment aux messages de Micah, sans rien y voir. Mais Seika n'y fera rien, Jane était très distinguée, ravissante et adorée. Très intelligente, bien entendu, et fille de vieux bourgeois américains venus chercher paix, amour et herbe fraiche à Leeuwarden. Xavier avait ainsi volé billes et copine à Jimmy, qui avait souvent été son meilleur ami, pourtant. La cigarette entre les lèvres, les deux jeunes hommes en rient aujourd'hui, lors de leurs conversations par caméras interposées, Xavier à Huntington, Jimmy à Columbia. Quand Jimmy envoya à son cher ami le vieux scan d'un magazine people quelconque, Jane en couverture, au bras d'un vieil aigri russe, mais terriblement riche, sûrement à la tête d'un empire de pétrole, et plus officieusement, de marijuana. Une marijuana certainement cultivée sous serre dans une région perdue de Sibérie, et que Xavier devait acheter à prix fort, et très indirectement. Mais pour en revenir à Jane, Xavier avait adoré toucher ses seins inexistants derrière la cabane - douce ironie - dans la cours de récréation de leur école américaine à Leeuwarden.

- Je devrais peut être mettre du rembourrage.
- Non, c'est pas grave, ma poule. Et puis va voir Jimmy, j'ai eu ma dose.
- Quoi ? Je te plais pas ?
- Bien sûr que si ; allez, va jouer à la poupée.

Trop cool pour ne rien dire à son meilleur pote, Xavier avait tout raconté avec Jimmy, en précisant bien qu'il s'agissait d'une idée de Jane. Et il avait gobé, ce con. Mais ils étaient restés amis, très amis.
Leeuwarden calling.
Cependant, si un autre évènement de la vie de Xavier pouvait être noté, on n'oublierait pas ces vacances à Greenville Sound, près de Wilmington, aux Etats Unis. C'est à dire, des filles, de filles, et encore des filles. Des belles blondes, surtout, pas trop bronzées non plus. Car à 14 ans, déjà, Xavier avait l'assurance, le charisme ; ne manquaient plus que les femmes. De belles femmes, plus agées que lui, si possible, bien faites et matures. Avait ramené sa famille, pour l'entretenir, et un grand nombre de potes, New Yorkais & Amsterdamois, en grande partie. Mais surtout des Amsterdamois, des rois de la fête, du sexe et des nuits sans fin. Une seule règle : tout casser, et faire aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse.