Great Big White World - Alis

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Encore une journée infructueuse concernant sa recherche d’emploi. Oh, on lui certifiait toujours qu’elle était parfaite pour ce travail, et même que son sourire était très communicatif, mais les employeurs finissaient toujours par lui dire qu’ils ne recherchaient pas de vendeuses en ce moment. Et elle repartait, sans demander son reste. Aujourd’hui, il pleuvait, et après avoir visité plusieurs dizaines de magasin dans toute la ville, en tournant dans toute les rues qu’elle pouvait, elle rentrait à son appartement, les cheveux dégoulinant d’une eau qui n’était pas des plus saines... Soupirant, elle avait tenté de monter les marches de son immeuble quatre à quatre, mais il s’était avéré qu’elle n’en avait plus la force, après une journée aussi rude. C’est donc finalement en traînant des pieds qu’elle avait atteint la toute dernière marche, le visage baissé, et des tâches d’eau large comme des flaques sur les épaules de son chemisier, la ou ses longs cheveux s’étaient égouttés. Arrivée devant la porte de son appartement, son regard se dirigea presque mécaniquement vers celle de son voisin. Un étrange, et presque assourdissant vacarme filtrait à travers les murs, en provenance de son appartement. Il était sans doute en train de donner une petite fête. Xavier devait être vert de rage, s’il était en train d’essayer de dormir. La jeune fille fixa un instant la montre à son poignet. Il était 21h26, et la fête semblait déjà battre son plein. Elle sourit malgré elle, Alis se révélait parfois être totalement incompréhensible. Une fois encore un soupire s’échappe de ses lèvres, et elle passe l’une de ses mains dans ses cheveux pour les mettre en arrière tandis qu’elle tourne rapidement sa clé dans la serrure. Malheureusement, elle n’est jamais très douée pour réussir du premier coup. Serrant de toute ses forces le petit objet entre son pouce et son index, elle plie les jambes et s’accroupi, comme pour être plus en face du petit trou qui résistait à ses multiples tentatives. Alors qu’elle allait presque lâcher prise, et téléphoner à Xavier pour qu’il lui ouvre de l’intérieur, la serrure se mit à cliqueter, et enfin, la clé tourne dans son habitacle. Victorieuse, elle déploie finalement ses jambes qui, il fallait le dire, n’étaient pas bien longue, et pousse la porte de son appartement. Celui-ci est plongé dans le noir le plus complet, et dans le même silence. Mais Micah ne se soucie pas de cela, elle a l’habitude. Bien souvent elle se retrouve seule chez elle. Soit Xavier est chez sa petite amie, soit il dort et elle n’a pas le courage, non pas l’envie, mais le courage, de le sortir de ses songes. Habituée à l’obscurité de son appartement, elle tâtonne le mur à sa droite de façon distraite jusqu’à changer l’interrupteur de position, en clignant des paupières cependant que les lumières s’allumaient une à une. Ses yeux se posèrent premièrement sur la table basse du salon ou se trouvaient une assiettes et des couverts sales, sa première pensée fut indiscutablement que si Xavier croyait qu’elle allait faire la vaisselle à sa place, il se fourrait le doit dans l’œil, mais ses prunelles bleues scrutèrent ensuite le corps paisible et immobile du jeune homme, endormi sur le canapé. Elle s’imagina directement qu’il avait eu une dure journée de travail, et qu’il n’avait même pas eu la force de se traîner jusqu’à sa propre chambre. Sous le charme, elle éteignit les lumières, et s’approcha silencieusement d’une lampe de chevet qu’ils avaient posées sur l’un des meubles, dans le salon. Celle-ci diffusait une lumière plus douce, plus feutrée. Micah s’avança vers le canapé, toujours en s’efforçant de ne faire aucun bruit pour ne pas réveillé son colocataire. Attentionnée, elle remonta les couvertures qu’il avait à peine prit le temps de poser sur ses jambes jusqu’à sa nuque, et dégagea une mèche de ses cheveux noirs qui menaçait de lui chatouiller le nez. Puis, elle s’empara de la vaisselle sale en ayant à présent la ferme intention d’aller la faire à sa place. Le verre tinta légèrement alors qu’elle le soulevait, mais aucun bruit ne semblait assez puissant pour le réveiller, puisque même la musique du voisin ne produisait aucune réaction. Elle prit le chemin de la cuisine, dont elle referma la porte après son passage. A son grand désespoir, elle se rendit compte rapidement qu’elle était au moins aussi fatiguée que Xavier, et ses paupières se fermaient presque lorsqu’elle s’y attendait le moins. Soupirant pour la troisième fois consécutive en moins de quelques minutes, elle lâcha ce qu’elle était en train de faire pour se diriger jusqu’à sa chambre ou elle s’imaginait déjà passant une longue et apaisante nuit de sommeil. Mais apparemment, quelqu’un en avait décidé autrement. Alors qu’elle passait devant sa porte d’entrée pour rejoindre son lieu de prédilection, un discret coup résonna a sa porte, suivit de près par un autre, plus conséquent. Agitée, elle regarda en direction de Xavier qui n’avait pas bougé d’un poil, puis, elle s’attarda une minute avec la poignée de porte en main. Finalement, elle entrouvrit précautionneusement...

Une bien dure journée. Déjà, il avait passé son temps dehors, faisant le service de la mi journée au bar. Il avait commencé très tôt, pour finir assez tard. Cela avait été plutôt tranquille, comme chaque jour en fait, car c'est la nuit que les choses se gâtaient, et comme en ce moment, il était de jour, il avait espérait bien commencé pour dormir toute une nuit tranquille. Eh ben non, et il allait vite le comprendre. Il aurait aimé rentrer chez lui après cette mini journée de boulot, histoire de faire une sieste peut-être, malheureusement, une visite de courtoisie chez sa mère ne le lui permettait pas. Il allait, encore une fois, devoir écouter pour un millième de fois le refrain qu'elle lui chante depuis qu'il est enfant. Pour le blesser chaque fois un peu plus, histoire de bien remuer le couteau bien enfoncer déjà dans la plaie. Elle prenait un plaisir sadique à le dire, et redire, sans jamais s'en lasser. Même s'il savait bien qu'elle n'y était pas vraiment pour quelque chose, que l'alcool, à son passage, faisait beaucoup de ravage, sauf qu'il n'arrivait pas à s'enlever ce goût amer qui venait et revenait à chaque fois qu'il entendait sa mère déblatérer tout ça. Il n'avait pas le choix de toute façon, s'il était encore ici, c'était uniquement pour elle, et quelque part, il recherche à ce faire pardonner d'être né. Tout aurait été si différent s'il n'était pas là. Mais il s'était toujours refusé de penser à ça, ses pensées obscures qui happaient souvent les jeunes, qui les menaient vers la mort. Lui? Mourir? Jamais. Enfin si, mais il n'aimait pas penser à cette idée, elle était trop lointaine pour le moment, même si elle risquait d'arriver plus vite qu'il n'y pense..Pour prendre sa mère en premier, ce qui lui ferait certainement un poids en moins sur les épaules, ce qui lui vaudrait une certaine liberté également.

Entrant dans cette maison qui avait été jadis son lieu d'habitat, une tension était présente, une odeur d'alcool également, sans oulblier le tabac. Bon, certes, question clope, il n'avait rien à dire, lui-même fumait comme un pompier, surtout ces temps-ci..Mais l'alcool, il supportait moins. Déjà qu'il avait eu ça durant toute son enfance, et aujourd'hui dans son travail de barman.. Oui, malheureusement, il était obligé de faire avec de toute manière. De toute manière, sa vie n'avait aucun but précis, il vivait juste comme ça, par spécialement par plaisir, mais il menait le train quotidien qu'on nomme : métro-boulot-dodo. Voilà à quoi se résumait exactement sa petite vie. Et chaque instant était comptée, jour pour jour, heure pour heure, minute pour minute, jusqu'aux secondes et millièmes de secondes.
Pour en revenir donc à la petite visite qu'il mena chez sa mère, elle avait été de courte durée. Enfin non, plutôt longue, mais c'était plutôt la conversation qu'ils menèrent, ou du moins qu'elle mena qui fut de courte durée. Il n'eut le temps de placer que quelques questions banales du genre « Comment vas-tu? » ce à quoi elle avait toujours la même réponse « Mal, comme depuis plus de 22 ans...Depuis que t'es là quoi. »
Oui, c'était une conversation sans queue ni tête qui ne les menait nul part...Juste dans la douleur et l'insatisfaction. Sa mère ne lui avait jamais parlée de son passé, et ne lui avait jamais vraiment demandée quelconque chose. Jamais de cadeaux, ou presque..Non, il ne gardait aucun bon souvenir les concernant. Âge de 22 ans, et aucune image, aucun souvenir joyeux. Il avait pensé à ça durant 2 heure, 2 heure regardant sa mère à moitié affalé sur le divan du salon, que dis-je, la porcherie.. Ce salon qui ne ressemblait à rien, la télé qu'a cramée, les rideaux à moitié arrachés. Il avait bien tenté de faire le ménage, à plusieurs reprises..Sauf que sa mère remettait toujours tout à l'état initial. Avec le temps, il s'était renfrogné et n'avait plus touché à rien. De toute façon, si c'était pour que tout redevienne à chaque fois comme avant, à quoi bon? Il l'avait donc quitté alors qu'elle somnolait et racontait encore des conneries. C'était toujours comme ça, elle l'avait épuisée et le pire, elle profite de lui en lui soutirant tout son fric, à chaque fois, il se disait qu'il n'allait pas se faire avoir cette fois-ci..Mais elle réussissait toujours à le faire culpabiliser, toujours.

De l'air de l'air..A sa sortie de la maison, il avait respiré un bon coup, histoire de tenter d'oublier cette rencontre qui l'accablait à chaque fois. Quelle heure était-il? 20 heure? Super, il allait traverser toute la ville à pied, cela lui fera une petite promenade, histoire de s'aérer l'esprit. Mais une bien fâcheuse entente lui arriva aux oreille lorsqu'il se posta devant la porte de son habitacle. Habitacle qu'il partageait avec un garçon...Disons particulier. « Oh merde ». voilà ce qu'il proféra lorsqu'il tourna la poignet de l'entrée, et découvrit le brouhaha à l'intérieur..Ce qui lui donna un mal de crâne horrible. Il y avait un monde de fou, et la fête battait son plein. La musique à fond, des gens affalés partout..Une porcherie, alors qu'il n'était que 21 heure à tout casser. Il se mordilla la lèvre et préféra même pas chercher où se trouvait Lawrence..Si ça se trouve, il était dans un lit avec une quelconque donzelle, et cette idée réfuta Alis. Cette image ne lui plaisait guère. L ressortit rapidement de l'appartement et se retrouva face à la porte de..Micah. C'était son dernier recours, il allait mourir de fatigue, surtout après les bornes qu'il venait de faire à pied. Il ne connaissait pas son colocataire, ou à peine, mais elle..Il ne la connaissait que trop bien.
Il toqua d'une main léger ère. L'appartement semblait bien calme..Peut-être dormaient-ils? Non, vue le boucan qu'on faisait à côté. Il re toqua, des coups plus crus que les précédents, la porte s'entrouvrit enfin, pour laisser apparaître une petite tête blonde, qu'il connaissait.

« -Heu..Je te squatte pour la nuit. »

Il n'attendit pas la réponse, poussa la porte et entra dans l'appartement, sombre. Ils se couchaient bien tôt dit donc..Parfait, il allait pouvoir se reposer lui aussi, tout ce dont il avait besoin. Il regarda le salon, déjà quelqu'un sur le canapé, zut..Bon, tan pis, elle allait devoir partager son lit..

« -Où se trouve ta chambre? Murmura-t-il histoire de ne pas réveiller la belle au bois dormant brune, couchée sur le canapé. T'inquiète, je veux pas te dévergonder, mais juste dormir.. »

On pouvait implacablement lire les cernes présents sous ses jolies yeux. Il était fatiguée, et la première couche qui allait s'offrir à lui, il se jettera dessus pour sombrer dans les bras de Morphée. Oh oui, Morphée, qui n'attend que ça, l'accueillir dans ses bras douillets..

Elle eut à peine le temps de se rendre compte de qui était devant sa porte, que celui-ci entrait déjà. Légèrement bousculée, mais surtout interloquée, elle recula de quelques pas lorsque Alis se faufilait à l’intérieur de son appartement. Heureusement, un rapide examen des environs lui appris que Xavier dormait, et il eut la présence d’esprit de ne pas parler trop fort. Il referma la porte derrière lui, tout en disant qu’il restait pour la nuit. Micah ne comprit pas directement pourquoi, puisque selon elle, il était en train de faire une fête dans son appartement, mais elle se souvint rapidement qu’il partageait également, comme elle, son appartement avec un colocataire. La jeune fille fit la grimace, se demandant si c’était réellement une bonne idée qu’elle partage son lit cette nuit alors qu’elle ne rêvait que de solitude. Néanmoins, elle appréciait bien trop Alis pour le mettre à la porte, alors, son choix fut rapidement fait. Elle avait bien envie de lui demander pourquoi il n’allait pas assisté à la fête, puisqu’elle était faite à son domicile et que donc, elle le concernait logiquement un petit peu. Mais elle remarqua les cernes sous ses yeux bleus comme les siens, et elle fut contrainte de faire un sourire alors qu’il lui demandait ou se trouvait sa chambre, jurant qu’il voulait simplement dormir.

« Tu sais très bien ou se trouve ma chambre. » Dit-elle doucement.

Elle retira ses bottes, et les déposa au coin de la porte en se disant qu’elles les rangeraient dans le meuble demain matin, une fois bien reposée, tout comme la vaisselle qui l’attendait dans l’évier. Puis, ses chaussettes ne faisant aucun bruit sur le plancher luisant de son salon, elle prit la direction de sa chambre dont la porte était grande ouverte. Elle ferma un instant les yeux, priant intérieurement pour qu’Evan n’ait pas également choisit cette nuit pour venir prendre possession des lieux. Mais lorsqu’elle rouvrit les paupières et qu’elle alluma les lumières de la petite pièce, elle eut la joie de découvrir que celle-ci était parfaitement vide. Par contre, la fenêtre était ouverte, et les rideaux étaient portés par le vent comme des monstres volant. Elle se précipita vers cette dernière pour la refermée dans un bruit qu’elle ne voulait pourtant pas si résonnant. Grinçant des dents, elle plissa les yeux en signe d’excuse silencieuse pour Xavier qui lui, avait la chance de déjà dormir. Une fois qu’Alis fut entré dans sa chambre, elle lui sourit et referma la porte derrière lui.

« Je ne ferme pas parce que je te soupçonne d’avoir une quelconque envie de me dévergondée mais simplement parce que je ne veux pas que Xavier entende un bruit susceptible de le réveiller. » Annonça-t-elle calmement.

Alis connaissait parfaitement ses sentiments envers son colocataire. Comme elle connaissait parfaitement les siens. Les deux jeunes gens se confiaient facilement l’un à l’autre, avaient une certaine aisance à se parler, même si autrefois ils avaient étaient ensembles. Micah se plaisait à dire qu’il avait été son amour de jeunesse, son premier amour d’ailleurs, et elle ne mentait pas. Elle coula un regard vers son lit deux places à la couette rose bonbon... Puis, elle haussa les épaules, comme si finalement, elle acceptait cette situation étrange. Et puis, ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’elle dormait avec le jeune homme. Seulement, c’était dans d’autres circonstances, mais elle allait parfaitement s’y faire. Elle s’abaissa lentement pour prendre son pyjama sous son gros oreiller en plumes. En se relevant, elle affichait une moue indescriptible.

« Pourrais-tu te... bander les yeux, ou te les crever, ou mieux encore, te retourner, pendant que je me change tranquillement ? Tu seras un amour. »

Ce petit sourire qu’elle affichait était encore celui d’une toute petite fille. Elle avait des fossettes aux coins des lèvres, et ses yeux pétillaient de malice. Si elle avait tiré la langue, ils se seraient sans doute crus de retour à l’école. Mais elle ne le fit pas, elle prit juste une pose digne d’une enfant qui boude après s’être faite grondée, la patience incarnée, jusqu’au bout des ongles.

{Médiocre, je suis pas contente, désolée, je ferais mieux au prochain.}

Oui certes, il l'avait légèrement bousculé, pour la bonne cause dirons-nous. Échapper à cette musique de fou, voilà ce qu'il désirait le plus au monde. Cela avait été rapide, il avait à peine laissé à la jeune femme le temps de dire quoi que ce soit. De toute façon, elle devait avoir l'habitude maintenant, lui qui était si imprévisible. Donc après son entrée, il referma rapidement la porte derrière lui, histoire de mettre le plus de distance entre lui et son appartement. Oui, son appartement qui était devenu un vrai foutoir à en juger par ce qu'il entendait, même à cette distance. Il se passa une main dans les cheveux, histoire de pas paraître trop con non plus. Oh que oui, il savait où se trouvait sa chambre, et se maudissait d'avoir posé la question..Mais on ne sait jamais, entre temps, elle aurait très bien pu changer..
Il soupira tout en la fixant du regard, la gratifiant d'un sourire. Heureux qu'elle ne le foute pas à la porte puisqu'elle avait toutes les raisons de le faire...Mais elle n'oserait pas voyons! C'est son voisin, son ami, son ex..Heu bref, il est tout pour elle quoi, ou presque. Et puis ils ne se connaissent que trop bien. Malgré le fait qu'ils soient sorties ensemble, ils ont réussi à casser sans pour autant s'oublier, ou encore s'entretuer comme certains ex-couples le font. Ce qu'il trouvait quelque peu puérile, surtout les « je te déteste » qu'ils se lancent, et quant on pense qu'ils ont partagés le même lit...Oui, décidément, les couples étaient bien bizarres de nos jours. Et ce n'est pas lui qui allait le démontrer. S'ils se détestaient autant, pourquoi s'étaient-ils mis ensemble? Soi-disant c'est en faisant des erreurs qu'on apprend..Oui mais bon, si on peut corriger ses erreurs, tout va pour le mieux non? Voilà qu'il divaguait vers un autre sujet.
Il revint donc vers Micah.

« -Bah, tu peux très bien avoir changé entre temps tu sais..Toi qui aime les changements. »

Toujours chuchotant, bien sûr. Il ne voulait surtout pas éveillée l'attention du dormeur.. Dormeur qu'il avait croisé quelques fois dans le palier, et avec qui il ne parlait que très rarement. Mais dans son genre, il était pas mal, un beau brun avec des yeux envoutant..Pas étonnant que la petite blonde ai craquée. Il l'enviait de vivre avec une telle bombe dans son appartement...Comment faisait-elle pour ne pas lui sauter dessus ? Comment faisait-elle pour retenir ses pulsions? Bah, c'était une petite sainte aussi, elle représentait l'angélisme dans toute sa splendeur. Et c'était bien la seule chose que Alis lui reprochait. Sinon c'était le genre de fille..Innocente et amusante dans l'ensemble.
Enfin bref, revenons donc à nos moutons. La regardant faire, il se débarrassa également de ses chaussures. Il laissa la miss le devancer pour rejoindre sa chambre, regardant un peu partout autour de lui..C'était peu rangé ici aussi. Bon ça va, il y n'avait pas un bien grand bordel, mais la vaisselle, tout de même. Ils auraient pu faire un effort sur ce coup. Bah, ce n'était pas son appartement..Lui aurait certainement fait sa vaisselle avant de s'enrouer dans ses draps. A chacun sa façon de faire. Il rejoignit donc la jeune femme au pas de sa porte, qui semblait tout simplement contente. Il la regarda, s'il ne la connaissait pas si bien, il aurait certainement pensé qu'elle voulait..Ou bien s'attendait à ce qu'ils..Non, certainement pas. Et puis quoi encore? Non mais oh! Puis de toute façon il n'en avait pas envie, trop fatigué.
Voilà qu'il avait des pensées perverses maintenant, il avait vraiment besoin d'une bonne nuit de sommeil. Oui, mais en la compagnie de Micah, il craignait que cela ne soit pas possible..Surtout s'ils dérivaient sur des sujets contraignants.
La phrase qui justifiais leur enfermement dans la chambre le fit rire, non sérieusement..Un bruit? Quel genre?

« - A quoi tu penses Micah? Voyons..Un bruit..Du genre? Des cris? Petite perverse! »

Il se mordilla la lèvre pour éviter d'éclater de rire. Non mais cette gamine, rahlala vraiment. Il ne faisait que la taquiner bien évidemment, mais cela se révélait tellement amusant , vraiment. Bon, mettons cette légère plaisanterie sur le compte de la fatigue accablante dont il faisait preuve. Il regarda le lit de la jeune femme..Les yeux brillant, malgré les couvertures roses bonbons, bien évidemment. Pourquoi les gardait-elle? Elle faisait vraiment trop gamine cette petite blonde, pour ça qu'on l'aimait. Mais la couleur lui importait peu, il s'imaginait déjà le lit douillet qui allait l'accueillir..Mais il se réveilla de sa torpeur à la demande peu conventionnelle de la jeune femme. Ce à quoi il répondit d'un ton indifférent :

« -De toute façon, j'ai déjà tout vu de toi...T'as un grain de beauté sur la cuisse gauche même..Ou droit..Je sais plus trop.. Bon okey. Je me crève les yeux. »

Il se retourna, lui faisant dos, regardant la tapisserie. Bon aller, dépêche toi mémère, j'ai envie de m'en aller chez Morphée.

Plantée droite comme un piquet, tel un clou dans le plancher, elle restait coite devant tant d’arrogance. Du moins, elle prenait cela pour de l’arrogance parce qu’elle n’avait pas l’habitude d’être aussi bien comprise, et connue, par une autre personne qu’Evan. Mais elle aurait du se douter qu’Alis avait également eu le temps de l’analyser, et de garder en mémoire beaucoup de chose la concernant. Elle avait fait de même d’ailleurs, le jeune homme n’avait pas grands secrets pour elle. D’ailleurs, elle l’avait toujours trouvé très drôle, ce n’était pas tant les choses qu’il disait, mais la façon dont il les disait. Même dans les pires moments, elle n’avait su s’empêcher de rire aux plaisanteries du jeune homme. Cette fois-ci ne fit pas exception à la règle, elle partit d’un petit rire ténu en posant l’une de ses mains sur ses lèvres pour étouffer le son du petit carillon qui composait son timbre de voix, et baissa les yeux. Reprenant son sérieux, elle le vit finalement se mettre tout de même de dos, le visage tourné vers la tapisserie. Il semblait impatient de se mettre au lit, ce qui pourtant ne lui ressemblait pas. Il devait avoir subit une dure journée, ou alors vivre un événement fatiguant. Néanmoins, elle n’était pas impolie au point de poser des questions sur un sujet qui n’avait même pas été abordé. Elle desserra l’emprise de ses bras autour de son pyjama, puis le posa sur la couette. Elle entreprit de se dévêtir, rapidement, en jetant des petits coups d’oeils furtif vers Alis pour s’assurer qu’il ne se retournait pas à l’avance, bien qu’elle avait une totale confiance envers lui. Une fois nue, elle enfila son pyjama avec une lenteur non voulue, mais ses muscles s’étaient brusquement fait plus lourds, et elle avait la nette impression que ses mouvements se faisaient au ralenti. Même sa respiration semblait plus difficile, mais elle espérait de tout cœur que ce ne soit qu’une impression. Ses cheveux étaient encore humide et elle ne souhaitait pas tomber malade, mais c’était le prix à payer pour avoir traîner une fois encore sous la pluie toute la journée. Elle enfila son bas de pyjama, et ouvrit la partie du lit la plus proche d’elle, avant de se mettre toute entière à l’intérieur, montant les couvertures le plus haut qu’elle pouvait. Presque grelottante de froid, elle éternua.

« C’est bon, tu peux de retourder » Dit-elle en ouvrant de grands yeux. Avait-elle réellement dit retourder ?

Soucieuse, elle ferma les yeux tout en faisant la grimace. Même fatigué, Alis ne manquerait pas de se moquer d’elle. Micah entreprit ensuite de mettre également son visage sous les couvertures, et émit finalement un petit rire étouffé par les murs de fortune de sa toute nouvelle cachette. Doucement, sa petite tête blonde émergea de nouveau, les cheveux en pagaille, et les yeux tout petits.

« Aliiiiiiiiis, je crois que je suis balade ! »

Telle une enfant, elle fit de petit geste avec ses bras et ses mains pour lui montrer l’emplacement d’une boite de mouchoir juste en face du lit. Tel qu’elle le connaissait, il allait rapidement comprendre ce qu’était l’objet de ses désire. Puis, une petite idée émergea dans son esprit, un léger rictus prit possession de ses lèvres.

« Tu vas dorbir avec boi et je bais te rebiler mon rhube... »

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